Selon l'étude faite pour le schéma départemental adopté en 2010, en Indre et Loire « 96 % des prélèvements proviennent de 3 ressources : le Cénomanien, le Turonien et les alluvions (Loire ou Cher). Avec 18 millions de m3 prélevés, la nappe du Cénomanien assure la couverture de près de 43 % des besoins actuels de l'Indre et Loire. Or, la gestion de celle-ci, dont la baisse de niveau est constatée depuis plusieurs décennies, était un des enjeux du précédent schéma en 1995 et est donc plus que jamais d’actualité. Il faut « réduire les prélèvements sur la nappe du Cénomanien, d’environ 3 millions de m3 annuel (soit 20 %), sur une zone s’étendant de l’agglomération tourangelle à Amboise ».
L'arrêté du Préfet d'Indre et Loire du 20 décembre 2006 a inclus 52 communes en Zone sensible, pour lesquelles le prélèvement estimé à 13,5 millions de m3 doit être limité à 10 millions de m3 par an. (zone limitée au Nord par la communes de Nouzilly, à l'Est par Amboise-Bléré, au Sud par Sorigny-St Branch, à l'Ouest par Azay le Rideau.)
La baisse des prélèvements devait se faire essentiellement sur l'Agglomération tourangelle
L'approvisionnement en eau de Joué lès Tours provient des anciens forages de la Mignonne et La Troue situés près du Lycée Jean Monnet et de l'usine construite en 1990 à Pont Cher.
La capacité de production est de 21400m3/Jour. La consommation moyenne s'élève à moins de 6500m3/Jour. La station de surface de Pont-Cher pourrait, à elle seule, fournir la Ville en eau potable. Mais le coût du traitement est certainement plus élevé pour Véolia !
La capacité de stockage totale est de 12300M3.
Feuille : Volumes | Veolia-Etude1-2014...ods |
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Volume prélevé- Joué lès Tours (1) | 1995 | 2006 (2) | 2009 | 2013 | 2014 | 2006/2014 |
Pont Cher surface | 1109302 | 1001419 | 931 691 | 885 413 | 1 152 243 | 15,06% |
Pont Cher Forage 2 (Cénomanien) | 0 | 508672 | 448 696 | 339 699 | 328 722 |
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Pont cher forage 1(Cénomanien) | 0 | 0 | 125 173 | 143 989 | 120 446 |
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Mignonne 2 (Cénomanien) | 783963 | 630297 | 724 660 | 391 298 | 326 804 |
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Mignonne 1 (Cénomanien) | 758230 | 331952 | 328 199 | 538 228 | 550 740 |
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Total volume prélevé | 2 651 495 | 2 472 340 | 2 558 419 | 2 298 627 | 2 478 955 | 0,27% |
Volume prélevé dans le Cénomanien | ? | 1 470 921 | 1 626 728 | 1 413 214 | 1 326 712 | -9,80% |
% de la production Cénomanien(1) |
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59,50% | 63,58% | 61,48% | 53,52% |
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(1) Avant 2009, le volume Pont-Cher ne distingue pas la provenance. |
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(2) Chiffres fournis par l'étude SEPANT |
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Avant 2009, Véolia ne fournissait pas, pour la station du Cher, le détail des productions entre l'eau de surface et l'eau de la nappe profonde.
• 7C-5 - Gestion de la nappe du Cénomanien
La nappe des sables du Cénomanien couvre une surface d’environ 25 000 km². Cette nappe constitue un aquifère stratégique pour le bassin Loire-Bretagne et la partie captive est réservée à l’alimentation en eau potable (cf disposition 6E-1). Dans la région tourangelle et la vallée du Cher jusqu’en Loir-et-Cher, le niveau de la nappe baisse depuis de nombreuses années, signe d’une alimentation insuffisante eu égard à son exploitation dont le rythme actuel est d’environ 90 millions de m³ par an pour l’eau potable, l’industrie et l’agriculture. Des baisses sont apparues plus récemment dans d’autres secteurs, en Sarthe dans la vallée du Loir, dans les vallées de la Vienne et de l’Indre.
Cette tendance à la baisse observée sur 23 piézomètres en 2008 est incompatible avec le bon état quantitatif de la nappe. Celle-ci s’est toutefois stabilisée sur 16 piézomètres depuis cette date mais il reste 7 tendances baissières observées réparties sur le territoire de la nappe. L’amélioration de la situation est tangible mais partielle, récente et fragile. Trois objectifs complémentaires sont poursuivis au travers de cette disposition :
- consolider la stabilisation observée et enrayer la baisse résiduelle pour maintenir ou atteindre le bon état quantitatif des quatre masses d’eau du Cénomanien d’ici 2021,
- faire remonter le niveau piézométrique dans le secteur de Tours,
- ne pas dénoyer la couche protectrice du réservoir afin de préserver le caractère captif de la nappe et donc la bonne qualité de l’eau.
La gestion des prélèvements dans la nappe des sables du Cénomanien repose sur les dispositions suivantes :
• Zone 1 : région tourangelle, zone la plus déprimée de la nappe depuis plusieurs décennies Pour préserver le caractère captif de l’aquifère, indispensable pour le maintien de la qualité de l’eau, il est nécessaire de sélectionner des piézomètres de référence appartenant au réseau régional et sur lesquels sont fixés des niveaux piézométriques de crise (PCR). Il s’agit des piézomètres de Athée-sur-Cher, Monnaie, Montbazon et Tours. (Voir projet SDAGE 2016-2021, p101 et s)
Les sables et grès du Cénomanien sont une couche géologique de la formation du Bassin Parisien il y a environ 80 millions d'années (Crétacé supérieur).
Pour atteindre ces sables les forages à Joué lès Tours sont d'une profondeur de 203m aux Deux-Lions et 260m pour La Mignonne près du Lycée Jean Monnet. Véolia retire environ 1,5millions de M3/an de ces 4 forages.
Mise à jour dc 2015/11